Allumée par Teddy Riner et Marie-Josée Pérec à l’issue de quatre heures d’une cérémonie grandiose, la flamme olympique est le résultat d’une innovation développée par EDF qui fonctionne à « l’eau et à la lumière ».
Au coucher du soleil, l’immense vasque de 7m de diamètre, accrochée à un ballon, s’envole à 60m de hauteur pour devenir un phare visible par tous les Parisiens.
Comment fonctionne la vasque olympique des JO de Paris 2024 ?
A contrario des flammes olympiques des précédents JO, celle de Paris fonctionne à « l’eau et à la lumière » s’amuse à dire Luc Rémont, le PDG d’EDF.
La vasque olympique
Pour produire cette flamme électrique, les équipes d’EDF ont d’abord conçu un foyer composé de :
- 1 vasque en aluminium de 7m de diamètre conçue et fabriquée par l’Atelier Blam (Nantes)
- 40 projecteurs d’une puissance lumineuse équivalente à 4 millions de lumens,
- 200 buses de brumisation haute-pression,
- 1 ventilateur qui transforme la brume illuminée en flammes ardentes.
Le ballon à helium
Chaque soir, ce foyer électrique innovant prend son envol grâce à un ballon à helium de 3500 m3 relié au sol par un câble et haubané pour conserver une parfaite stabilité.
Ce ballon a été fabriqué par la société Metalliance à Saint-Vallier (Saône-et-Loire), à qui l’on doit également les ballons captifs visibles au parc André Citroën à Paris ou chez Disney.
Le saviez-vous ? Le ballon à hélium qui permet à la vasque de s’envoler est d’abord une référence à l’histoire de l’aviation française. Un clin d’œil au frères Robert et à Jacques Charles qui avaient développé le concept du ballon à hydrogène en 1783 et effectué le premier vol depuis le Champs de Mars.
Combien d’électricité consomme la vasque olympique ?
Conçue pour être peu gourmande, l’installation consomme en moyenne 25 kilowatts, soit l’équivalent de 25 fours électriques domestiques.
Pour son fonctionnement, le dispositif nécessite également 3m3 d’eau pour alimenter les brumisateurs lorsque la vasque est en vol et 2m3 lorsqu’elle est posée au jardin des Tuileries.
Les ingénieurs se sont penchés pendant trois ans sur cette technologie.
Au cours de la plupart des éditions précédentes, le feu olympique brûlait grâce à des combustibles fossiles. L’essence a dominé les jeux jusqu’en 1980 avant d’être remplacée par le gaz propane. En 2021, Tokyo innovait déjà avec un foyer alimenté par de l’hydrogène.
« L’avenir est électrique et nos équipes sont fières d’avoir marqué l’Histoire en contribuant à faire de Paris 2024 des Jeux plus sobres et plus responsables. » confie le directeur général.
Comment voir la vasque olympique ?
En journée, l’immense vasque installée dans le Jardin des Tuileries est accessible au public gratuitement sur inscription. Victime de son succès, les 100 000 créneaux disponibles ont été réservés en une journée, mais la compagnie publique assure en ouvrir d’autres prochainement.
Qui a designé la vasque Olympique ?
C’est le designer Mathieu Lehanneur qui a imaginé la vasque et la torche qui a transporté le feu d’Olympie depuis le 16 avril 2024 jusqu’à Paris le 26 juillet.
« Si la torche a exprimé par sa symétrie un symbole d’Egalité, le chaudron du relais, reprenant la forme pure et circulaire de l’anneau, symbolise quant à lui la Fraternité. Il ne manquait que la Liberté pour compléter la devise nationale. Entre terre et ciel, la vasque volante de Paris 2024 en est l’incarnation parfaite. » développent les organisateurs des jeux sur le site officiel.
La vasque olympique restera-t-elle à Paris après les Jeux ?
L’objet est devenu prisé des photographes amateurs à la tombée de la nuit, une pétition a même été lancée sur le site Change.org pour que la flamme continue d’illuminer le ciel de la ville lumière à l’issue de la compétition. Le Président Emmanuel Macron a annoncé qu’il « réfléchissait à la proposition ».