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Cet ancien tarif réglementé d’EDF était spécialement conçu pour les grands consommateurs industriels, tels que les grandes entreprises et les industries qualifiées d’ "électro-intensives". Le tarif Vert a, depuis la disparition des TRV, été remplacé par les segments de puissance C1 et C2. Le terme “tarif Vert” est cependant toujours utilisé pour identifier certains profils de consommation même s’il est censé avoir disparu le 1er janvier 2016.
Qu‘est-ce que l’ancien tarif Vert EDF ?
Le Tarif Vert était un tarif avantageux pour les gros consommateurs industriels. Ils prenaient en compte leurs besoins énergétiques particuliers et leur demande élevée en électricité. Les entreprises éligibles à l’ancien tarif “Vert” EDF avaient une puissance de compteur électrique > 250 kVA, raccordés au réseau électrique moyenne ou haute tension (HTB et HTA).
Ce tarif d'électricité était fixé par arrêté ministériel après délibération de la CRE. Son objectif était d'assurer une certaine équité tarifaire et de garantir un approvisionnement électrique aux industries dans des conditions raisonnables afin de rester compétitives.
Les différentes catégories de profil du Tarif vert
Chaque catégorie du Tarif Vert offrait des conditions tarifaires spécifiques pour répondre aux caractéristiques des différents profils de consommateurs industriels.
Elles tenaient compte de leurs niveaux et périodes de consommation d'électricité et de la puissance de leur compteur. Il existait quatre catégories de profils Tarif Vert EDF :
- Tarif Vert A5 (C3) : destiné aux entreprises dont la puissance compteur se situait entre 250 et 3 000 kVA. En contrat unique avec une courbe de charge profilée et un relevé d’index mensuel.
- Tarif Vert A8 (C3) : réservé aux entreprises dont la puissance du compteur se situait entre 3 000 et 10 000 kVA. Contrat unique et courbe de charge profilée + relevé d’index mensuel.
- Tarif Vert B (C2) : conçu pour les très grands sites dont la puissance du compteur se situait entre 10 000 et 40 000 kVA. En contrat unique avec dépassement de puissance autorisé et une courbe de charge mesurée toutes les dix minutes.
- Tarif Vert C (C1) : adapté aux très grands sites dont la puissance du compteur dépassait les 40 MW. Ces entreprises disposaient d’un contrat CART ou CARD. Les structures disposant d’un compteur C1 possèdent deux contrats : un contrat souscrit auprès du gestionnaire de distribution ou de transport et un contrat fournisseur.
Comment était défini le prix du kWh du tarif vert ?
Le prix du kWh était défini par la Commission de régulation de l'énergie (CRE). Le prix du kWh d’électricité en Tarif Vert variait en fonction de l'horosaisonnalité et de la version d'utilisation (courte, moyenne, longue ou très longue).
Qu’est-ce que l‘horosaisonnalité des tarifs d‘électricité ?
Tout d'abord, c’est Enedis en qualité de gestionnaire de réseau distribution de l’électricité qui détermine les plages horaires. Cette horosaisonnalité jouait un rôle déterminant dans le mécanisme de tarification du tarif Vert EDF. Cela signifie que les prix variaient en fonction des heures de la journée et des saisons.
Encore aujourd’hui, différents tarifs sont appliqués à certaines plages horaires. Les options Heures Pleines symbolisent les heures de demande d'électricité élevées. Alors que les options Heures Creuses sont caractérisées par une demande moyenne plus faible.
Cette distinction de période tarifaire permet d'encourager les consommateurs à réduire ou à déplacer leur consommation vers les périodes de moindre demande. Ils contribuent ainsi à l'équilibrage du réseau électrique (géré par RTE).
Voici les différentes plages horosaisonnières Enedis :
- HPTE : les Heures de Pointe ; de 9h à 11h et de 18h à 20h de décembre à février uniquement.
- Les Heures Pleines (HP) : 6h - 22h, et ce, été comme hiver (HPH : Heures Pleines Hiver ; HPD : Heures Pleines demi-saison (hors tarif vert A5) ; HPE : Heures Pleines Été.
- Les Heures Creuses (HC), de 22h à 6h toute l’année : HCE : Heures Creuses Été, HCH : Heures Creuses Hiver, HCD : Heures Creuses Demi-saison (hors tarif vert A5).
Qu‘est-ce que la version tarifaire ?
Les différentes plages horaires du tarif vert sont soumises à un mécanisme appelé version tarifaire en lien avec la fréquence d'utilisation de l’électricité.
Ces “versions tarifaires” sont définies par des prix unitaires de puissance et d’énergie et des coefficients affectant les puissances souscrites dans les différentes périodes tarifaires.
C’est un facteur contractuel qui affecte le calcul du prix par kilowattheure (kWh) et qui entraîne une prime annuelle.
Les heures d’utilisation se calculent en divisant sa consommation d’électricité annuelle par la puissance souscrite. Plus la version d'utilisation est longue, plus le prix de l'abonnement sera élevé. En revanche, le prix du kilowattheure d’électricité diminue.
Catégorie de très longues utilisations (TLU)
La consommation électrique est ici estimée à plus de 6 300 h/an soit 262,5 jours/an.
Cette version tarifaire concerne principalement les grands comptes. Les immeubles qui consomment de l'électricité jour et nuit tout au long de l'année et les entreprises dont les employés travaillent en rotation “3x8h”.
En terme technique, nous allons parler d'heure de pointe fixe où la demande d'électricité est élevée et reste constante.
Ces heures de pointe fixes sont généralement planifiées en fonction des habitudes de consommation régulières de la population : les heures de travail, les activités quotidiennes, ou d'autres facteurs prévisibles.
Version longue utilisation (LU)
Entre 3 500 et 6 300 heures d’utilisation de l’électricité par an. Cette catégorie s'applique en particulier aux entreprises qui fonctionnent pendant la journée, mais pas la nuit.
Version moyenne utilisation (MU)
Entre 2 000 et 3 500 heures par an. Un exemple typique serait une station de ski dont l'activité est saisonnière et se limite à la journée. Dans ce cas, nous pouvons parler d'heure de pointe mobile.
Cette notion fait référence à une période de temps spécifique au cours de la journée où la demande d'électricité est élevée et fluctue en fonction de différents facteurs (habitudes de consommation des utilisateurs ou encore les conditions météorologiques).
Version courte utilisation (CU)
Moins de 2 000 heures par an. Le prix abonnement est relativement bas, mais le coût du kWh (kilowattheure) est élevé.
Qu‘est-ce que le Tarif vert aujourd‘hui ?
Le tarif vert n’existe plus et est en cours d'extinction. La CRE et les courtiers en énergie pour les professionnels continuent cependant de qualifier les clients et consommateurs C1 et C2 en “Tarif vert” ou “Profil vert”.
En effet, la CRE établit un prix repère de vente d'électricité pour chaque catégorie de consommation. Le tarif vert applicable est destiné aux profils en haute tension avec une puissance maximale souscrite ≤ 36 kVA.
La fin des Tarifs réglementés “Vert” d'EDF
La suppression du Tarif réglementé Vert s'inscrit dans le contexte de l'ouverture du marché de l'électricité en France. En 2015, la loi Nome (Nouvelle organisation du marché de l’électricité) a marqué la fin des tarifs réglementés Vert et Jaune.
Cette évolution législative s'inscrit dans le cadre d'une réforme plus large visant à moderniser et à harmoniser le marché de l'électricité en France.
Quels étaient les autres TRV EDF ?
Ils étaient appliqués en France avant la libéralisation du marché de l'électricité. Chaque tarif correspondait à une plage de puissance souscrite et ciblait des segments spécifiques de consommateurs.
Au même titre que le Tarif Vert EDF, les Tarifs Réglementés de Vente (TRV) Bleu et Jaune ont également été remplacés par différents segments de contrat d’électricité.
Le Tarif Jaune (C4)
Appelé compteur C4, le Tarif Jaune était destiné aux PME et PMI avec une puissance souscrite comprise entre 36 et 250 kVA en basse tension.
Le Tarif bleu (C5)
Le Tarif Bleu EDF était applicable aux petits consommateurs, tels que les TPE, les particuliers ou les petits commerces, avec une puissance souscrite inférieure ou égale à 36 kVA (type de réseau électrique - Basse tension). Il est actuellement appelé compteur C5.
Ce segment est le seul qui permet à un professionnel de choisir entre une offre de marché et une offre au tarif réglementé de vente.
Une complexification du marché de l‘électricité
Cette libéralisation du marché de l'énergie a ouvert de nouvelles perspectives aux entreprises. Mais elle a également apporté son lot de défis et de complexité aux professionnels.
L‘émergence des fournisseurs alternatifs
Alors qu'auparavant, les entreprises étaient limitées à un fournisseur d'électricité (EDF) et de gaz (GDF), elles sont désormais confrontées à une multitude d'offres proposées par les fournisseurs alternatifs.
Les entreprises peuvent désormais mettre en concurrence et comparer les fournisseurs alternatifs du marché afin d’évaluer leur fiabilité et leur compétitivité.
Des mécanismes de tarification complexes
Les entreprises doivent désormais choisir entre des tarifs fixes, variables ou indexés. Chaque option a ses avantages et ses inconvénients. La décision de choisir une offre plutôt qu’une autre, doit être basée sur les besoins de consommation spécifiques de l'entreprise.
Comprendre les différents tarifs, leurs implications financières et leurs conditions contractuelles est essentiel pour prendre une décision éclairée et rentable financièrement.
La gestion des contrats
Avec la multiplication des offres de marché des fournisseurs alternatifs d’électricité, les entreprises doivent avoir une compréhension approfondie des termes et des conditions contractuelles.
Échéances de renouvellement, clauses de résiliation, période de renégociation et choix du bon index, nécessitent une gestion rigoureuse de ses contrats d'électricité.
Cette analyse est cruciale afin de garantir des conditions avantageuses, de minimiser les risques et d’éviter les dépassements budgétaires.
La gestion des risques
Les prix de l'électron fluctuent en fonction de la loi de l’offre et de la demande sur les marchés de gros de l’électricité. Les entreprises doivent être attentives à cette volatilité des prix en mettant en place des stratégies de gestion des risques.
Cela peut impliquer l'utilisation d'instruments de couverture (SWAP, l’achat de produits Futures, etc.) ou de négociations contractuelles spécifiques.
Une gestion efficace des risques énergétiques permet aux entreprises de stabiliser leurs coûts, de se prémunir des mauvaises surprises financières et d'assurer une rentabilité durable.
Pourquoi réaliser un audit de ses factures d‘électricité ?
Grâce à la réalisation d'un audit de vos factures d'électricité, il est plus simple d'identifier les leviers d'économies accessibles à l’entreprise.
Analyser l'horosaisonnalité de la consommation d’une entreprise peut, par exemple, aboutir à des changements tarifaires avantageux.En effet, les tarifs sont plus élevés pendant les périodes de pointe estivales ou pendant la période de chauffe en hiver ; lorsque la demande en électricité augmente.
Pourquoi être accompagné par un courtier en énergie ?
Pour faire face à la complexité croissante des offres pour les professionnels, il est stratégique d’obtenir des conseils auprès d’experts du marché de l’énergie.
Les courtiers en énergie pour les professionnels de notre cabinet de conseil et de courtage Lab’ des Énergies suivent une procédure bien établie. Un courtier dédié à votre entreprise évalue les différentes offres des fournisseurs et négocie les contrats les plus avantageux après une mise en concurrence réalisée en complète indépendance.
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